Les journalistes santé sont désormais confrontés à de fortes contraintes, telles que la masse des informations sur le web ou la pression sur les délais de réponse argumentée, hiérarchisée, vérifiée, expertisée face à tel ou tel buzz média à caractère viral.
En témoignent les invités de la table ronde - animée par Nicolas Bohuon, vice-président de la FNIM : Stéphanie Chevrel, fondateur de l’Observatoire de l’Information Santé, DG de Capital Image ; Sandrine Cabut, journaliste santé-médecine au Monde ; Claudine Proust, journaliste santé free-lance et anciennement au Parisien ; Marc Gozlan, journaliste-blogueur médico-scientifique, Blog "Réalités biomédicales" au Monde et à Le Temps (Suisse).
En introduction du débat, Stéphanie Chevrel passe au crible une dérive médiatique portant sur le cancer et le hasard. Voici quelques une de ses observations propres à la France. Elle note une absence de position commune de la communauté scientifique et un manque de réaction coordonnée des autorités et institutions, absentes également sur les réseaux sociaux et sur Internet ; celles-ci auraient pu rappeler sur leurs sites Internet, puis revenir avec pédagogie sur les règles essentielles de prévention.
Elle observe également l’absence totale de modalités pour intervenir, voire stopper ces dérives médiatiques, d’où la création de l’Observatoire de l’Information Santé avec le soutien de la Chaire santé de Sciences-Po. Cette plateforme Internet propose près d’une centaine d’interviews d’acteurs de l’information et de la communication ; son compte Twitter @obsinfosante est destiné à fédérer tous les acteurs pouvant intervenir rapidement et avec fiabilité dans des cas de dérives tels que celui-ci, en diffusant par exemple rapidement les décryptages des journalistes scientifiques.
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