"Donner la parole à des personnes qui ont le VIH, par exemple, n’est pas évident. Il existe encore beaucoup de tabous autour du sida, il y a beaucoup de pudeur et c’est normal, il faut avoir une certaine sensibilité pour aborder le sujet. Les questions déontologiques doivent être posées."
Interroger une personne malade, cela ne s’improvise pas
"Les personnes atteintes d’une maladie doivent être respectées. Les journalistes et les médias doivent être sensibilisés sur ces questions. Il faut attirer leur attention sur les principes à mettre en œuvre dans le rapport avec les malades et leur permettre de jouer un rôle beaucoup plus important dans la prévention. Respecter les traditions culturelles Lors du décès d’un proche, des gestes rapprochent de la personne décédée : on va l’embrasser, la caresser, la toucher or avec Ebola, accomplir ces gestes, c’est malheureusement transmettre la maladie. Il faut éduquer la population tout en respectant les cultures ancestrales et c’est très compliqué."
Les journalistes ont besoin d’échanger eurs expériences pour jouer leur rôle du mieux possible
"Communiquer avec les journalistes ne s’improvise pas ! Les agents de santé communautaire chargés de la prévention notamment sur les questions du VIH sont très nombreux en Afrique, répondant à l’ambition de l’ONUSIDA et de l’OMS. Ils doivent être formés sur les questions médicales et para-médicales mais aussi sur la communication avec les médias. Quid de la démédicalisation ? Les organismes compétents ont proposé que dans un certain nombre d’endroits qui ne disposent pas d’assez de médecins, des non-médecins puissent organiser la prévention après avoir suivi un minimum de formation. Les médias pourraient jouer un rôle de sensibilisation auprès des populations sur le fait que ces personnes auront les compétences suffisantes pour les aider à prévenir des maladies graves."
A retrouver sur http://www.observatoiredelinfosante.com