De l’information sur la santé publique et des sujets de niche.
" Deux types d'information sont retenus pour les sujets santé : celles qui peuvent avoir un impact sur la santé des gens - nous sommes, par exemple, extrêmement réactifs en cas d’alerte sanitaire ou d’épidémie - et celles qui portent sur des connaissances fondamentales ou des sujets pointus comme les Prix Nobel - nos lecteurs aiment bien comprendre « comment ça marche ». Au Figaro, nous avons décidé de ne pas traiter que des sujets très grand public - comme les dix conseils nutrition après les fêtes. Nous couvrons aussi les sujets de niche qui vont intéresser non pas 100 000 lecteurs, mais 10 000, passionnés par un sujet très pointu ou concernés par une pathologie un peu rare. Traiter de maladies rares est aussi notre marque de fabrique."
La santé, un sujet qui mobilise différentes rubriques
" Certains sujets de santé sont transversaux, lorsqu’on aborde les politiques de santé, par exemple, ils touchent à la société ou à l'économie. Nous traitons de sujets communs - comme par exemple, la bioéthique, la biotech ou la nanomédecine - sous différents angles : sociétal, politique, économique. Le print et le digital sont réconciliés Il s’agit d’une question de timing : une information importante est rapidement mise en ligne sur le digital, puis complétée ou approfondie sur le papier. Parfois c'est l'inverse, nous réalisons le reportage ou l'enquête que nous allons d'abord sortir sur le papier, puis éventuellement, l'information sera complétée sur le digital. Les journalistes du web écrivent sur la santé et les journalistes plutôt papier écrivent pour le web. Alors, même si physiquement nous ne sommes pas au même endroit, nous nous retrouvons sur le web."
L'investigation et les enquêtes de santé pour sauver la presse écrite
" Les sujets les plus marquants sont liés à l'actualité. En cas d’épidémie par exemple, nous sommes vraiment en prise direct avec les experts et les autorités de santé pour essayer de donner rapidement une information utilisable par le public. Nous devons informer sans paniquer, mais en donnant immédiatement la mesure du risque. Trop souvent, les médias montent en épingle une information concernant un risque très faible et au contraire, n’évoquent plus un risque majeur, comme le tabac ou l'alcool. Reportages et enquêtes sur le terrain, recueil de témoignages, analyse approfondie, nouveauté sont le facteur différenciant que nous apportons à nos lecteurs et qui peut sauver la presse écrite, nous en sommes convaincus au Figaro."
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Interview réalisée par Gaël de Vaumas, directeur de la rédaction d’acteurs de santé, partenaire de la 3ème édition du Big Bang Santé du Figaro et Stéphanie Chevrel, fondateur de l’Observatoire de l’Information Santé soutenu par la Chaire Santé de Sciences Po #BigBangSanté