Face à la menace d’une loi, créer un périmètre en définissant les fake news de façon très large permettra de montrer que différents types d’actions peuvent être menés face à la diversité des définitions et des acteurs. Les plateformes qui monétisent les fake news ne doivent pas, par exemple, répondre aux mêmes types de législation que les acteurs qui utilisent les fake news comme une menace crédible et hybride pour mettre en jeu l’intégrité d’élections.
Un concert de nations prêt à faire front
Il faut aller vers une solution au moins au niveau européen pour avoir une taille et une masse critique qui convaincra à la fois les plateformes américaines, russes, chinoise et du monde arabe qui sont un énorme marché. Dans une stratégie de cyber guerre qui affecte aujourd’hui davantage les plateformes américaines, mieux vaut trouver une solution internationale et mondiale.
La solution passe par l’éducation aux médias et à l’information
L’Alliance globale des partenaires en éducation aux médias et à l’information - à laquelle je participe - essaye avec l’Unesco d’avoir une vision partagée de ce que sont les compétences à l’éducation aux médias, notamment les compétences critiques et à l’égard du numérique et de la data pour que chaque citoyen ait une autonomie et un pouvoir d’agir contre les fake news.
Vers une entraide journalistique
C’est aussi une façon de donner plus de pouvoir aux journalistes. Nous tentons de valoriser et de mettre à jour les connaissances des journalistes sur les fake news à travers des manuels en préparation, d’intervenir dans les cursus des journalistes de manière à ce qu’une entraide journalistique puisse aussi apparaitre sur ce sujet.
Itw réalisée lors de la Conférence des Présidents d’Université « L’université comme rempart aux fake news », organisée avec The Conversation à la Sorbonne Nouvelle, 15 février 2018