Voici cinq défis pour l’industrie des médias. Le premier est de réinventer des story telling pour adresser les publics sur toutes les plateformes, d’inventer de nouveaux formats, d’utiliser la technologie au service de la narration et non l’inverse. Le deuxième est la personnalisation, nous sommes passés du massmédia à la personnalisation de masse, défi extrêmement compliqué à relever, maîtriser la data et le contexte dans lequel nous consommons nos contenus. Le troisième est de fluidifier l’expérience. Le seul contenu, même s’il est excellent, ne suffit plus si l’expérience autour est mauvaise. Si l’utilisateur doit attendre qu’un contenu se charge, il ira consommer une offre à quelques clics de là, d’où l’importance de remettre l’utilisateur au centre, lui faire gagner du temps. Fluidifier l’expérience passe par les bots, demain par la voix et la montėe en puissance de l’intelligence artificielle du machine-learning, cette interaction hommes/machines qu’il va falloir appréhender est un défi technologique mais aussi humain pour les rédactions. Le quatrième défi est la monétisation avec les plateformes qui changent leurs algorithmes sans qu’on puisse les maîtriser. Enfin, le cinquième défi repose sur l’innovation : oser innover, oser se tromper, se tenir au courant à travers une forte veille, s’entourer, travailler avec des startup, des universités, d’autres médias, en « test and learn », en logique de lab, et miser sur des talents - des auteurs, des voix, un ton qui va faire la différence - mais aussi en interne, valoriser ceux qui ont de l’energie à revendre.
