
L’arrivée et la montée en puissance des sites web et des réseaux digitaux, ces cinq dernières années, ont profondément bouleversé le traitement de l’information santé. Un point de vue que partage le journaliste Olivier Robichon, rédacteur en chef de Prescription Santé : « ce qui va changer pour la santé, comme pour toute l’information, ce sont les supports. Le média de demain ne sera plus imprimé, mais en ligne».
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Qu’advient-il du métier de journaliste ?
Pour Barbara Letscher, International Relations Officer, à l’Argus de la Presse, et co-auteur de l’enquête « les nouvelles pratiques du journalisme santé » - menée avec Stéphanie Chevrel, fondateur de l’Observatoire de l’Information Santé - auprès de 101 journalistes santé, sciences et médecine en 2015, « l’image que se fait le public du métier de journaliste ne correspond plus du tout à la réalité ».
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« Un journaliste qui hier travaillait pour un support bien déterminé est de plus en plus sollicité pour intervenir sur une chaine de supports. Les « rubricards », journalistes spécialisés dans un domaine, sont ainsi en train de s'effacer au profit de journalistes qui sont davantage des généralistes entrainant un besoin croissant d’experts », explique Jean-Marie Charon, sociologue des médias, ingénieur d’études CNRS.
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Un bouleversement plus ou moins bien accepté par les journalistes, à l’instar de Jacques-Olivier Martin, rédacteur en chef du Figaro Economie : « Internet a changé la donne, n’importe qui peut produire de l’information écrite ou des images. Il y a des gens plus rapides que nous dans le traitement de l'information urgente. De plus, depuis une dizaine d’années, nous devons produire de l’information pour le même support à des rythmes très différents. Nous avons de moins en moins de temps, mais j'ai beaucoup d'espoir. »
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Pierre Savary, Directeur de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille (ESJ) se veut rassurant sur le sort du métier de journaliste et du traitement de l’information notamment en santé : « Arriver maintenant dans la profession alors que l’on sait qu’il y a de grandes évolutions en cours, des inquiétudes sur le sort de certains titres de presse écrite, est parfaitement compréhensible. La forme et les canaux vont changer, mais le besoin d’informations recoupées, mises en valeur, en perspective, sourcées, sérieuses va continuer à exister. »
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Interviews réalisées en 2015 et 2017 par l’Observatoire de l’Information Santé soutenu par la Chaire Santé de Sciences Po et fondé par Stéphanie Chevrel, DG de l’agence RP santé, Capital Image.