La FNIM, Fédération Nationale de l’Information Médicale, a présenté en avant-première au Festival de la Communication Santé à Deauville, puis lors d’une de ses Matinales, les résultats d’une étude réalisée avec BVA et soutenue par le SPEPS (Syndicat de la Presse et des Editions des Professionnels de Santé) sur l’impact de l’information médicale sur la pratique quotidienne des médecins.
Les femmes prennent le pouvoir !
"C’est la première observation de cette étude : la féminisation de la profession portée par la médecine générale change la donne. On sait qu’à la sortie de la faculté de médecine, le nombre de femmes est beaucoup plus élevé que le nombre d’hommes alors qu’à l’entrée, les proportions sont égales. L’étude montre que les femmes suivent plus attentivement les sites Internet des autorités de santé ou les compte-rendus de congrès que les hommes.
La jeune génération est beaucoup plus attachée que les plus âgés à recevoir une information indépendante, or la presse médicale d’information affiche un score très bas de 4% pour les femmes. Il faut arriver à convaincre que l’éditorial est indépendant de la publicité, sa source de financement."
La bascule vers le digital est actée
"Et ce, toutes générations confondues. Il ne faut toutefois pas opposer le digital qui progresse sur le créneau de l’Information au papier. Le digital permet de booster les abonnements avec une performance beaucoup plus élevée que le papier car il permet de diffuser l’information en quasi temps réel. Qui dit basculement vers le digital suggère aussi l’infobésité, un enjeu majeur pour les patients et les médecins qui doivent s’y retrouver dans cette masse d’informations. Le public auquel on s’adresse veut une information pertinente, fiable, indépendante, d’accès permanente, il veut pouvoir accéder tout de suite à l’information recherchée."
Les jeunes dessinent un système de santé plus collaboratif
"Le vecteur privilégié d’information des plus de 55 ans reste les laboratoires pharmaceutiques et la visite médicale. La génération des 44-55 ans se tourne plutôt vers les sociétés savantes en terme de référence tandis que les plus jeunes recherchent des échanges d’expérience de pratique avec leurs pairs. Ils veulent travailler ensemble, se voir, discuter et ne pas être isolés avec un seul canal d’information. Les jeunes redessinent un système collaboratif basé sur l’échange."
Les médecins ont plutôt une bonne image de l’industrie pharmaceutique
"L’industrie pharmaceutique reste un vecteur d’information privilégié pour les médecins en ce qui concerne l’innovation médicale, à condition de ne pas être dénuée de contenu et de ne pas pas être que commerciale. Les laboratoires pharmaceutiques ont ainsi développé de nombreux programmes de formation qui trouvent un bon écho auprès de leur audience.
Le patient hyper-informé et nouvel influenceur."
Le patient s’affirme vraiment comme un influenceur
"Quasiment tous les médecins interrogés reconnaissent avoir effectué des recherches sur Internet suite à une discussion avec un patient, cela concerne 2 consultation sur 10 aujourd’hui, et devrait s’amplifier, dans une volonté de sécuriser le patient."
L’humain au centre
"A l’ère des bouleversements technologiques et thérapeutiques, la place de l’humain dans la médecine reste centrale comme le montre très bien le témoignage de Sébastien Kübler, patient expert SEP (Sclérose En Plaques). C’est plutôt une bonne nouvelle !"
Stéphanie Chevrel.
En savoir plus sur l'étude :
http://www.lafnim.com/actualite/open-fnim-sur-les-resultats-de-l-etude-fnim-bva-speps-166.htm